La photographie stéréoscopique

Le principe de la stéréoscopie a été découvert à l'Antiquité par Euclide, mais c'est seulement à partir du XIXème siècle que l'on s’intéresse à ce principe notamment avec l'invention du premier stéréoscope en 1838 par Charles Wheatstone.

La stéréoscopie est l'ensemble des moyens rassemblés pour créer à partir de deux images planes un relief, ce que font nos yeux. En effet, nos deux yeux ne voient pas exactement la même image.

Notre œil rassemble ces deux images et le cerveau en crée une image en relief.

La photographie stéréoscopique utilise ce principe, deux images sont prises simultanément selon la vue de l’œil gauche et la vue de l’œil droit. Ces deux images sont mises côte à côte et, pour observer l'image finale, soit l’œil fait le travail seul mais l'image finale est moins nette, soit on utilise un stéréoscope. 

Schéma d'une prise de photographie stéréoscopique.

Cette découverte est donc utilisée par des photographes comme Hippolyte Jouvin ou Alessandro Duroni . 

Hippolyte Jouvin, Vues instantanées de Paris : N° 2, L'Hôtel de Ville, photographie argentique, 1864 

Portrait d'un inconnu, daguerréotype stéréoscopique colorié à la main,Alessandro Duroni, 1855

Le Christ de Gala, Dali, Œuvre stéréoscopique en deux parties. Huile sur toile, 100 x 100 cm 

La stéréoscopie n'a pas seulement inspiré les artistes pour sa technique mais aussi pour certaines idées de vues. Hippolyte Jouvin en prenant des vues en plongée influence sur le plan idéologique certains impressionnistes comme Monet. Monet a été influencé par cet angle de vue et aussi par l'idée de prendre de haut des vues de Paris ou des boulevards. Il s'en est donc inspiré pour ses œuvres.

Ainsi, la stéréoscopie a inspiré les peintres sur le plan technique pour les surréalistes et aussi à propos des idées de représentations, de mises en scène pour les impressionnistes.